Le fréquent recours aux allégories sur tous les supports est partagé par les autorités européennes à l'époque moderne : les nouveaux Hercule ou Alexandre, quand il ne s'agit pas de souverains guidés par les allégories de Ripa, mettent à bas l'hydre de la révolte.
Parmi les représentations du peuple, celles des héros, réels ou imaginaires, s'opposent à celles des anti-héros, objets de satires féroces.
Inhérente aux représentations de révoltes, la violence est principalement physique et se décline dans les mises à mort ritualisées des rebelles ou dans les tortures et massacres de civils que Tortorel et Perrissin et Frans Hogenberg mettent notamment en scène.
Les représentations topographiques occupent une grande place dans l'iconographie des révoltes, en particulier les sièges et batailles victorieux, avec une attention qui peut aller jusqu'aux machineries inventées à ces occasions : les révoltes produisent aussi des révolutions techniques.
Dans l'Angleterre des XVIe et XVIIe siècles, une intense production gravée reflète les joutes verbales et iconographiques entre anglicans et catholiques, dont se détachent particulièrement les productions relatives à l'exécution de Charles Ier et celles du Gunpowder Plot.
