Jacques Callot, Vue du Pont Neuf et de la Tour de Nesle (gravure sur cuivre, 1629)

La Tour de Nesle : de pierre, d'encre et de fiction

Albert Robida, La tour de Nesle (lithographie, 1901)
du 12 septembre 2014 au 12 décembre 2014
Exposition virtuelle disponible
23 quai de Conti, 75006 PARIS

Vestige des fortifications médiévales de Paris, pittoresque silhouette dressée en bord de Seine, la Tour de Nesle a été détruite en 1663 par l'architecte Louis Le Vau, qui bâtissait à son emplacement la Bibliothèque Mazarine.
Édifiée au XIIIe siècle avec la construction de l'enceinte de Philippe Auguste, la Tour de Nesle a connu pendant près de cinq siècles de fréquents remaniements, selon les besoins de ses usagers et en fonction de l'évolution des nécessités défensives de la capitale. Sa position a fait d'elle un sujet privilégié de représentation, dont se sont emparés les enlumineurs, les graveurs et les peintres. Mais la qualité des œuvres qu'ils ont laissées n'explique pas entièrement la notoriété de ce singulier monument. La survivance de la Tour de Nesle dans l'imaginaire parisien est en effet, en grande partie, due aux légendes qui l'ont liée aux amours adultères des belles-filles du roi Philippe le Bel.
François Villon, Brantôme, Alexandre Dumas, Aloysius Bertrand, ou encore Abel Gance ont ainsi contribué à transmettre le souvenir de la Tour de Nesle, et à nourrir les fantasmes auxquels elle est associée.
Convoquée par la littérature romantique et les arts populaires, reconstituée par le théâtre et le roman-feuilleton, le diorama puis le cinéma, elle est ainsi devenue un monument de papier ou de carton, qui a remplacé l'original disparu du paysage parisien depuis trois siècles et demi.

 

Exposition virtuelle

  • Hennessy
  • Bibliothèque Mazarine
  • Institut de France
12 septembre 2014
12 décembre 2014